Avoir une limite à franchir n’est pas quelque chose qui n’arrive qu’à vous. Chacun d’entre nous a son propre combat. Cette intention de dépasser vos limites est un grand pas. Beaucoup n’y pensent même pas. Beaucoup sont encore prisonniers de l’illusion que tout finira par s’arranger. Les plus grandes personnalités ont eu elles aussi leurs limites. Elles ont dû les dépasser pour arriver là où elles sont aujourd’hui. J’ose supposer que vous voulez goûter à ce qui se trouve de l’autre côté de votre limite. Le désir ne suffit pas, il faut beaucoup plus pour dépasser ses limites.

Reconnaissez votre limite

Le plus difficile est d’admettre que vous avez une limite. Car l’admettre, c’est reconnaître ses imperfections, ses faiblesses, ses difficultés. Les gens préfèrent qu’on les complimente, ou qu’on les considère sans faiblesses.

C’est là que réside le problème. Lorsque nous ignorons volontairement notre limite, nous ne sommes pas prêts à la dépasser. Nous continuons à vivre dans l’illusion que les choses vont s’arranger d’elles-mêmes.

Cependant, si vous choisissez de l’admettre, vous prenez de l’avance sur la personne qui veut l’ignorer. Vous vous mettez dans un état d’acceptation de soi. C’est très important, car vous savez alors par où vous devez commencer.

Pour dépasser ses limites, il faut faire le point sur sa situation. Cela commence par se demander quelle est ma limite ? Ensuite, demandez-vous pourquoi c’est une limite pour moi ? Enfin, qu’est-ce que j’attends en dépassant cette limite ?

Exemple : Ma limite est de ne pas pouvoir m’exprimer en public. Car lorsque je monte sur scène, je ne peux pas faire mon discours sans trembler. Si j’y arrive, je n’aurai plus peur de parler en public et je pourrai exprimer librement mes idées de la meilleure façon possible.

L’effort à fournir est important

Le chemin qui mène au dépassement de la limite peut être long. Il faut s’y attendre et c’est l’objet de ce point. L’effort nécessaire pour dépasser ses limites peut être important. Vous aurez des obstacles, des épreuves et vous échouerez probablement avant d’y arriver.

Vous devez vous préparer mentalement à ce que vous allez traverser, car ce ne sera pas facile. Si vous vous dites que les choses seront rapides et faciles, vous serez très vite déçu et démoralisé. L’une des techniques mentales des athlètes consiste à se dire que l’échec est toujours possible. C’est pourquoi dans une course de 50 km, vous verrez toujours une dizaine de coureurs alors que vous vous attendez en réalité à avoir un gagnant. Vous ne courez pas jusqu’au bout si vous n’avez pas conscience des risques de finir dernier. Mais quand vous savez que vous risquez d’échouer, vous participez tout de même.

C’est le même principe avec le dépassement des limites. En admettant que cela demandera beaucoup d’efforts, nous sommes mieux armés pour entamer la transformation.

Exemple : Ma limite est la difficulté de parler en public. Je dois m’attendre à échouer les premières fois. Le plus important est d’essayer de faire un pas après l’autre.

Fixez des mini-objectifs réalisables

La limite est un problème global qui peut hanter votre vie. Au lieu de le considérer comme un problème entier à résoudre, il faut le subdiviser en sous-problèmes. De cette façon, vous vous retrouvez avec des mini-objectifs plus réalisables qui, mis bout à bout, constituent le problème initial. Alors, comment subdiviser la limite en sous-limites ?

La limite n’est en fait que le problème que vous pouvez exposer à tout le monde. Si vous vous concentrez un peu sur le problème, vous constaterez qu’il existe en fait des sous-problèmes que vous pouvez résoudre en premier lieu. Par exemple, un coureur qui doit courir 50 km ne pense pas à cela, il pense aux prochains km à courir. Lors d’une séance de tirs au but, les joueurs de football pensent au penalty actuel sur les 5 ou plus à tirer. C’est une façon de rendre la tâche moins pénible.

Lorsque vous avez des mini-objectifs réalisables, vous vous mettez moins de pression. Vous allez à votre propre rythme et, à chaque réalisation, vous avez le sentiment de progresser.

Exemple : Considérons toujours la limite de la prise de parole en public. Voyons comment nous pouvons la décomposer en sous-limites. Nous pouvons dire qu’une première limite serait d’arriver en regardant l’ensemble de la salle sans baisser les yeux. Une deuxième limite pourrait être de sourire à une personne dans la salle comme si vous lui parliez directement.

Concentrez-vous sur le mini-objectif réalisable

La difficulté réside dans le fait que nous pensons souvent trop à l’objectif final. Ainsi, lorsque les résultats ne sont pas visibles, nous avons tendance à nous décourager. Il n’est pas recommandé de trop se concentrer sur l’objectif final. La meilleure chose à faire est de se concentrer sur le mini-objectif à atteindre, comme courir le prochain kilomètre. Si tous les coureurs avaient pensé tout au long de la course aux 50 km à parcourir, je pense qu’ils auraient tous abandonné.

Le mini-objectif ne doit pas être pris à la légère. Il peut être le dernier qui vous empêche de passer à l’étape suivante. Il faut donc être discipliné quand on veut dépasser ses limites. Un pas après l’autre, un pas après l’autre, c’est le seul moyen d’y arriver.

Se sentir inarrêtable

L’état psychologique jouera un rôle important dans cette course. Seuls les plus résistants termineront la course. Les autres s’arrêteront probablement en cours de route.

Se sentir inarrêtable n’est pas la même chose que de se sentir capable de battre tous les autres. Un excès de confiance peut causer des dommages regrettables. Il s’agit de se sentir capable d’aller de l’avant, même face à des obstacles. Je vous ai dit que vous rencontrerez des obstacles et que vous échouerez probablement. En plus de cela, vous devez avoir une force qui vous permet de vous relever après être tombé. Si vous n’avez pas cette force, votre état peut s’aggraver.

Le dépassement des limites ressemble à une course d’obstacles militaire. À chaque étape, vous perdrez une partie de votre force mentale et physique. Vous devez trouver la force de continuer à chaque fois. Lorsque vous vous sentez inarrêtable, il y a de fortes chances que vous ayez développé un fort sentiment d’estime de soi. Vous croyez en vous et vous vous sentez capable de continuer.

Aller très loin

Nos limites ne sont pas des limites pour les autres. Savez-vous pourquoi ? Parce qu’ils les ont franchies mais pas nous. C’est comme un jeu. Chacun de nous grandit avec une masse qu’il doit pousser toute sa vie. Ceux qui la pousseront le plus loin seront ceux qui proposeront des cours et des conférences sur la manière d’y parvenir.

De plus, vous aurez toujours des limites. Mais si ma limite est beaucoup plus proche que la tienne, alors tu peux voir ma limite mais je ne peux pas voir la tienne. C’est pourquoi certaines personnes vont vous critiquer dans les domaines où elles excellent. La raison est simple, ils ont déjà dépassé votre limite. Vous devez donc jouer le jeu. Allez le plus loin possible afin d’être le seul à voir les limites des autres. Je pense aussi que lorsqu’on dépasse une limite, une limite plus lointaine naît. L’être humain cherche constamment à dépasser ses limites.

Mettre fin à la culpabilité

Je reste convaincu que lorsque nous avons une limite difficile à franchir, nous essayons de trouver un coupable. Soit la faute est la nôtre, soit la faute est celle des autres. Je pense aussi que c’est une mauvaise idée de trouver un coupable. Cela ne nous aide pas à avancer, cela nous aide à reculer.

Prenons toujours l’exemple de la difficulté à parler en public. Quand on n’y arrive pas, on reproche à l’auditoire de ne pas être juste. Ou bien on pense qu’on n’a pas été à la hauteur de la tâche. Le processus de dépassement de ses limites n’a pas besoin de cela. Car dans ce processus, nous prenons en compte tous les obstacles, y compris la culpabilité. Ajouter la culpabilité est un obstacle supplémentaire qui nous empêche de nous concentrer sur le mini-objectif. La culpabilité nourrit également le doute de soi, et crée des excuses qui nous empêchent de réessayer.

Le processus pour dépasser ses limites n’a pas besoin d’être accompagné de remords. Il suffit de passer à l’action, d’analyser le résultat et de réessayer.

Il faut du temps

Tout a un prix, et le prix du dépassement de vos limites est le temps. J’aime à croire qu’il est possible de le faire en une seule tentative et c’est le cas. Cependant, il est plus sûr pour votre force mentale de vous donner du temps pour y arriver.

Avec du temps et de la patience, les feuilles de mûrier se transforment en robe de soie.

Ne soyez donc pas trop dur avec vous-même si vous n’y arrivez pas plus vite. Certaines personnes y parviendront plus vite que vous, mais pas nécessairement mieux que vous. Si vous ne pouvez pas le faire, considérez que vous avez encore du temps. Le plus important est de faire mieux qu’hier.

Célébrez vos petites réussites

Agissez comme tel : Pour chaque accomplissement, une célébration. J’ai dit plus haut que vous devriez subdiviser la limite en sous-limites qui sont plus facilement franchissables. Car de cette façon, vous allez à votre propre rythme et il y a moins de chance que vous vous découragiez. Le but de la célébration est de vous motiver à continuer. Lorsque vous célébrez, votre cerveau sécrète l’hormone du plaisir, l’endorphine, qui sert à détendre votre corps. La célébration a pour but d’habituer votre cerveau à récompenser votre corps tout entier lorsque vous accomplissez quelque chose de nouveau. Il passe en mode « accomplissement-récompense ».

Trouver des exemples à suivre

Tout autour de vous, il y a quelqu’un qui peut faire mieux que vous. Cette personne a réussi à dépasser vos limites, elle est donc un exemple à suivre pour vous. La meilleure chose à faire est de fréquenter cette personne et de voir comment elle s’y prend. En traînant avec elle, vous verrez ses habitudes, sa manière de faire, sa façon de penser, etc.

Ne vous adressez pas directement à cette personne pour lui demander de vous aider. Elle pensera que vous l’approchez juste pour votre intérêt, même si c’est ce que vous faites. Allez-y avec l’intention d’apprendre à la connaître, de devenir amis. Ce n’est que lorsque le lien entre vous sera fort que vous tenterez de lui demander comment elle s’y prend pour franchir vos limites.

Ce que je viens de dire n’exclut pas le fait que vous puissiez aller directement demander comment une personne fait pour parler en public, par exemple. Vous pouvez le faire, et je suis sûr que cela vous aidera beaucoup. Cependant, pour vous préparer à une transformation profonde, le plus sage est d’apprendre à connaître les personnes qui réussissent à court, moyen et long terme.

Que faire lorsque vous avez dépassé votre limite ?

Vous n’avez pas pensé à ça, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qu’on peut faire après ?

Quand on arrive à dépasser ses limites, on pense à se détendre et à profiter de l’exploit. On se sent mieux, on a parfois l’impression d’être devenu une personne complètement différente. Alors on se repose sur son oreiller et on se préoccupe d’autres choses.

Je pense qu’il est peut-être temps d’aller plus loin. Une limite aura toujours une limite qui lui est propre, nous devons donc essayer de la dépasser. Les prochaines limites seront encore plus faciles à franchir parce que vous avez réussi une fois. Vous êtes plus confiant, et vous savez à quoi vous attendre.

J’espère que cet article vous a apporté les réponses que vous cherchiez sur la façon de dépasser ses limites. Vous avez peut-être trouvé cet article, mais peut-être pas quelqu’un de votre entourage qui en a besoin. Alors facilitez-leur la tâche en partageant cet article sur leurs réseaux sociaux.