Savoir s’exprimer avec éloquence est un atout, un savoir-faire utile non seulement dans le monde professionnel mais aussi dans la vie privée. Personne ne dit que l’éloquence est indispensable aujourd’hui. Cependant, travailler son éloquence peut s’avérer très utile pour expliquer, convaincre et inspirer. Alors pourquoi ne pas essayer ? De même que rien ne vous oblige à apprendre une nouvelle langue, rien ne vous oblige à devenir plus éloquent. Mais il n’y a rien à perdre à essayer de devenir meilleur. Améliorer son éloquence ne vous rendra pas seulement plus charismatique et respectable, mais renforcera également votre confiance en vous. En effet, la confiance en soi est l’un des ingrédients de l’éloquence.

Ce que l’éloquence n’est pas

L’éloquence, ce n’est pas seulement un vocabulaire riche. On peut maîtriser toute l’encyclopédie et ne pas être considéré comme éloquent pour autant. Oui, un vocabulaire riche est un atout pour rendre son discours plus passionnant et paraître plus intelligent. Mais cela ne suffit pas à vous rendre éloquent.

Un long discours ne vous rendra pas plus éloquent. On peut avoir un long discours qui n’intéresse personne, mais on peut aussi avoir un court discours qui intéresse une multitude. Votre discours ne doit être long que parce qu’il contient des informations proportionnelles à sa longueur. En d’autres termes, lorsque vous vous adressez à d’autres personnes, essayer d’être très bref est une bonne approche.

Pour améliorer son éloquence, il ne suffit pas de savoir bien s’habiller. Certes, l’apparence physique peut être importante, mais elle ne suffit pas à attirer l’attention.

Trop de bavardage n’est pas de l’éloquence. Tout ce que les gens penseront, c’est que vous vous efforcez d’attirer l’attention. En fait, les personnes éloquentes n’essaient pas du tout d’attirer l’attention, car elles sont sûres d’elles. Prenez Morgan Freeman, par exemple, et sa voix grave. Il ne parle que lorsqu’il a quelque chose à dire et qu’il a bien réfléchi.

Comment améliorer son éloquence ?

Réfléchir avant de parler

Cette règle peut sembler simple, mais nous ne réfléchissons pas tous avant de parler. Tout le monde veut dire quelque chose pour se sentir entendu. Si vous ne voulez pas que vos paroles soient vides de sens et inintéressantes, la seule chose à faire est de réfléchir avant de parler. En réfléchissant, vous trouverez des idées, des arguments et des réponses plus sensés et plus intelligents. Vous paraîtrez ainsi plus posé et plus intelligent aux yeux des autres.

Parfois, le silence est un signe d’éloquence. Ne craignez donc pas de prendre le temps de réfléchir, de peur de faire attendre les autres trop longtemps. Ce qui serait inconvenant, c’est de parler vite pour dire des choses qui ne vous représentent pas, ou des choses de peu de valeur. Par exemple, supposons que vous vouliez dire « non » et expliquer pourquoi, même si vous n’avez pas de raison. Si vous allez trop vite, vos arguments sentiront le mensonge à des kilomètres.

Améliorez son éloquence : écoutez-vous parler

La première fois que je me suis écouté parler, j’ai eu un peu honte de ma voix. Je me suis rendu compte que je bégayais et que j’utilisais trop de mots de remplissage. Cela m’a permis de corriger les imperfections de ma voix. Aujourd’hui, je n’ai peut-être pas la voix d’un Morgan Freeman et son éloquence, mais je suis bien meilleur qu’avant.

En écoutant votre voix, vous pourrez corriger certaines imperfections et être plus confiant lorsque vous parlerez. Vous pouvez enregistrer votre voix et l’écouter en boucle jusqu’à ce que vous soyez satisfait. À notre époque, nous avons la chance de pouvoir le faire avec nos smarphones, dans le confort de notre chambre, sans aucune gêne. Pour aller plus loin, habituez-vous à la messagerie vocale ou créez votre propre podcast. Cela vous aidera à trouver comment vous exprimer.

Améliorer son éloquence : parler avec confiance

La qualité de votre communication dépend essentiellement de votre état d’esprit. Si vous n’êtes pas confiant dans ce que vous dites, vos propos seront inintéressants. Pour vous donner un exemple, certains politiciens mentent dans leurs discours. Mais si nous décidons de les suivre, c’est parce qu’ils parlent avec confiance. La confiance donne une image positive de soi. Les gens auront envie de vous écouter même si vous parlez pour ne rien dire.

Parlez avec confiance, en d’autres termes, efforcez-vous d’être confiant lorsque vous parlez. Utilisez des auto-suggestions positives pour retrouver votre confiance en vous. Lorsque vous parlez avec confiance, vous adoptez une posture qui reflète l’assurance. En gardant le menton parallèle au sol et en se tenant droit. Mais évitez aussi de trop bouger les mains, sauf si vous utilisez des gestes pour vous exprimer. Vous devez également tendre vos cordes vocales pour que les gens sentent votre assurance. Le secret pour parler avec assurance est de se mettre à la place de quelqu’un qui sait le faire. À quoi pense-t-il ? Comment se tient-il et se déplace-t-il ? Comment parle-t-il ? C’est pourquoi il est important d’étudier d’autres orateurs pour améliorer votre éloquence.

Étudier d’autres orateurs

Les grands orateurs ne deviennent pas grands du jour au lendemain. Même avec un don inné, avoir des modèles est parfois une étape indispensable. Étudier d’autres orateurs vous donne de l’inspiration. Vous pouvez tricher leur technique, voir ce qui les rend uniques et appréciés. Tous les orateurs ont leurs propres capacités, mais certaines techniques sont reproduites d’un orateur à l’autre. Vous pouvez commencer par identifier les astuces qu’ils utilisent et les mettre en pratique.

De plus, en observant, vous pouvez trouver des solutions aux problèmes que vous rencontrez. Par exemple, comment éliminer les  » bouche-trous « , ou encore comment contrôler sa respiration en parlant.

Améliorer son éloquence : contrôler sa vitesse d’élocution

Je ne peux pas vous imposer une vitesse d’élocution précise, car chaque personne est unique. Une vitesse de 170 mots par minute peut convenir à un Morgan Freemann, mais pas forcément à vous. En fait, la vitesse normale est celle dans laquelle vous vous sentez pleinement à l’aise et qui est acceptable pour les autres. Vous devez donc faire un compromis si vous parlez trop vite, tout en gardant à l’esprit votre niveau de confort.

Contrôler sa vitesse d’élocution nécessite d’être conscient de ce que l’on dit. Est-ce que je parle trop vite ? Mon débit est-il constant ? Mais aussi, est-ce que je parle trop fort ou trop doucement ? Cela peut paraître effrayant de tout contrôler, mais c’est une habitude que l’on prend très vite. Pour ralentir et mieux contrôler votre discours, prenez la peine de respirer et de faire des pauses entre les temps de parole. Lorsque vous êtes stressé ou que vous sentez que vous perdez le contrôle, arrêtez-vous et pratiquez la respiration consciente. Il s’agit d’un exercice qui consiste à se concentrer pleinement sur sa respiration. L’effet est de retrouver le calme et de focaliser l’attention sur le moment présent.

Articulez vos mots

Améliorer son éloquence, l’un des objectifs, si ce n’est le principal, est d’être écouté et compris. Si l’on ne comprend pas ce que vous dites, ou si vous prononcez mal les mots, votre discours aura du mal à passer. Veillez donc à ce que personne ne vous dise :

• Qu’avez-vous dit ?
• Je n’ai pas bien entendu
• Je croyais que vous aviez dit…

Articulez de manière à ce que vous puissiez entendre parfaitement chaque mot. En d’autres termes, écoutez-vous parler et auto-corrigez-vous. Faites travailler l’ensemble de votre bouche pour transmettre vos messages en mettant en mouvement toutes ses composantes.

Améliorer son éloquence : parler dans un but précis

Curieusement, nous parlons souvent pour ne rien dire. Surtout lorsque nous nous sentons obligés de le faire pour assister quelqu’un. Il est parfois utile d’étirer les cordes vocales, ou simplement d’écouter sa voix après une longue pause. Cependant, lorsque vous êtes avec des personnes, essayez de parler dans un but précis. Cela nous ramène à l’un des conseils concernant la réflexion avant de parler. Lorsque vous parlez, votre objectif peut être d’émouvoir, de persuader, d’attirer l’attention ou d’informer. En d’autres termes, demandez-vous toujours dans quel but vous parlez. Cela donne plus de vie à votre discours. Par exemple, si vous parlez pour émouvoir quelqu’un, vous aurez une idée du champ lexical à utiliser, de l’expression faciale à avoir et du langage non verbal à avoir. En revanche, si l’objectif de votre discours vous surprend par hasard, vous risquez de perdre le contrôle de votre discours.

Surmonter les angoisses liées à l’expression sociale et verbale

Il est impossible d’ignorer que certaines personnes ont une peur très prononcée de l’expression sociale et orale. Les plus courantes sont le tremblement, le bégaiement et le fait de parler trop doucement ou trop vite. Pour améliorer son éloquence, il est important de trouver un moyen de lutter contre ce phénomène. Pour cela, rien ne vaut la pratique répétitive. Plus vous vous entraînerez à les surmonter, mieux vous vous porterez. Vous échouerez probablement plusieurs fois, mais avec le temps, vos angoisses disparaîtront. Je vous recommande de boire suffisamment d’eau, de faire de l’exercice et de parler à haute voix dans votre chambre, en vous imaginant le faire devant un monde. Vous pouvez également ajouter à votre routine quotidienne des exercices de concentration comme la méditation ou le yoga.

Améliorer son éloquence en prêtant attention aux auditeurs

Les autres sont au cœur de votre performance. S’ils sont satisfaits, vous avez réussi. C’est pourquoi votre attention doit être régulièrement portée sur les autres. Que pensent-ils ? Comment réagissent-ils ? Vous écoutent-ils ? Cela ne signifie pas que vous devez lire sur toutes les lèvres. Mais vous devez être conscient de l’importance de leur satisfaction ou de leur attention.

Il n’y a pas de meilleur moyen que de garder le contact visuel. Cela crée un lien fort entre vous et eux, et ils auront du mal à détourner leur attention. N’ayez pas peur s’ils vous regardent tous, c’est bon signe. Vous devriez avoir peur si la plupart d’entre eux regardent ailleurs. Si vous avez du mal à établir un contact visuel, faites ceci : regardez successivement au niveau de la bouche, puis de l’œil gauche, puis de l’œil droit.